
Dans le cadre de son plan d’action 2023-2027, la Commission Nationale Indépendante de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNIPLC) a organisé, le mercredi 8 octobre 2025, une session de formation portant sur le cadre juridique national de lutte contre la corruption. Cette initiative visait, d’une part, à renforcer les compétences des points focaux issus des principales institutions publiques du pays, et, d’autre part, à favoriser une meilleure appropriation des outils juridiques disponibles.
La formation a rassemblé des hauts cadres représentant diverses institutions nationales, notamment le Secrétariat Général du Gouvernement, la Primature, le Ministère des Affaires Étrangères, le Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs (MAEP), les Ministères de l’Enseignement Supérieur, le Ministère de l’Éducation Nationale, le Ministère du Budget, le Ministère de la Jeunesse et de la Culture, l’Agence Nationale du Renseignement Financier, ainsi que des représentants de la société civile à travers le Mouvement de la Jeunesse Une et Indivisible.
L’événement s’est tenu au siège de la Commission, et visait à renforcer les compétences de son réseau de points focaux, issus des principales institutions publiques du pays.
Dans son intervention introductive, la Secrétaire générale de la CNIPLC, Madame Bilane Ahmed Ragueh, a souligné l’importance d’une compréhension partagée de la Loi n° 103, tout en appelant à une coopération interinstitutionnelle renforcée.
Dans cette perspective, la session a été conduite par Monsieur Hamza Abdi Aden, Directeur des investigations et déclaration de patrimoine à la CNIPLC. Au cours de son intervention, il a présenté, dans un premier temps, le contexte national et international de la lutte contre la corruption, en rappelant notamment les engagements pris par Djibouti à travers la ratification des conventions internationales pertinentes.
Dans un second temps, le volet répressif a été abordé, avec une distinction claire entre les infractions classiques — telles que la corruption active et passive ou le détournement de fonds publics — et les nouvelles incriminations introduites par la Loi n° 103, à savoir l’enrichissement illicite, les cadeaux indus et la corruption dans le secteur privé. Par ailleurs, des mécanismes de coopération internationale ont été présentés, incluant les procédures d’entraide judiciaire, ainsi que les dispositifs de gel, de saisie et de recouvrement des avoirs illicites.
Enfin, les échanges entre participants ont mis en lumière la nature transversale de la lutte contre la corruption, tout en soulignant la nécessité d’une mobilisation collective et coordonnée entre les différents acteurs institutionnels.
En conclusion, à travers cette initiative, la CNIPLC réaffirme son engagement à renforcer les capacités nationales, à consolider les pratiques d’intégrité, et à promouvoir une gouvernance éthique et responsable, conformément aux objectifs fixés dans son plan d’action quinquennal.
